Dans tout l’Hexagone
« Le millésime de l’été indien », la nature fut généreuse. De la Champagne à la Vallée du Rhône et de l’Alsace au Bordelais, l’été opéra un véritable miracle. En Bordelais, le début de cycle fut normal. Après un hiver doux en décembre et plus rigoureux de fin janvier à mi-février, le printemps fut moyennement chaud, mais très humide. Juillet et août furent chauds, entrecoupés d’orages. Les vendanges commencèrent au début du mois d’octobre. En Bourgogne, le premier trimestre de la période végétative connut des températures moyennes voisines de la normale mais avec de fortes variations, notamment à Chablis. Juin et juillet furent chauds et secs et un temps morne s’étala entre la fin du mois d’août jusqu’à la mi-septembre. Les vendanges se passent dans des conditions mitigées. L’évolution fut similaire en Champagne, fin mai les serments ne dépassent guère les 12cm. Mais l’espoir revint début juin grâce à une rapide augmentation des températures qui permit la végétation de rattraper le retard. L’une des grandes gagnantes de l’année fut l’Alsace.
À Bordeaux
- Rouges rive gauche : très grand
- Rouges rive droite : très grand
- Blancs secs : grand
- Blancs liquoreux : très grand
En Bourgogne
Écrire sur le millésime 1983 n’est pas une tâche enviable. Du point de vue climatique, ce millésime est relativement simple à expliquer, mais il devient compliqué sur le plan gustatif.
Tout comme à Bordeaux, le mois de juin a été favorable avec un temps clément, assurant une floraison de qualité. Cependant, les problèmes ont commencé en juillet avec l’apparition de grêle, causant des pertes importantes dans les vignobles et réduisant la production. La combinaison de chaleur et de grêle a encouragé la propagation de maladies et de pourriture. Les mois d’août, caractérisés par des pluies et des températures élevées, ont accentué les défis. La période suivante s’est améliorée, avec des mois de septembre et d’octobre favorables permettant aux raisins d’atteindre une bonne maturité. Les raisins Pinot et Chardonnay ont réussi à obtenir le taux de sucre requis pour produire des jus de qualité. Cependant, les difficultés climatiques précédentes ont rendu le travail des vignerons plus ardu. Les attaques climatiques ont entraîné le développement d’une peau plus épaisse sur les raisins pour se défendre, mais cette peau s’est aussi formée avec la pourriture. Les vignerons ont dû jongler entre le temps de contact du jus avec la peau pour obtenir des tanins équilibrés, tout en évitant de laisser le goût de moisi s’installer. Ainsi, le millésime 1983 a été complexe pour les vignerons, avec de nombreux défis à surmonter.
- Rouges : très bon
- Blancs : grand