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1981
Dans tout l’Hexagone
Millésime sous-estimé en Bordelais, considéré comme un millésime élégant mais irrégulière. Éclipsé totalement par l’année 82. Le printemps ne fut ni précoce ni extraordinaire, mais idéal pour la floraison. Ensuite, du froid et de la pluie jusqu’au mois d’août qui fut ensoleillé. Le soleil se maintint jusqu’aux vendanges, vers la fin du mois de septembre. En Bourgogne ce fut un millésime irrégulier, qui donna de vins moins bien dotés en fruit et d’un moins bon équilibre que son prédécesseur, le millésime 1981. L’hiver fut clément, le printemps plus chaud que la moyenne, juillet fut décevant. Il y eut des orages très violents qui meurtrirent les grumes dans nombreux climats. Les vendanges débutèrent le 27 septembre. Année moyenne en Vallée du Rhône.
À Bordeaux
Les critiques sont généralement sévères lorsqu’ils évoquent le millésime 1981 de Bordeaux, une année qui a été marquée par des circonstances peu favorables. Ce millésime aurait pu être exceptionnel s’il n’avait pas été impacté par des pluies abondantes au début des vendanges. De plus, il a été suivi par deux millésimes exceptionnels, en particulier l’année 1982 qui était très mature. Malgré cela, revenons à l’année 1981. Dans la région bordelaise, le cycle de la vigne s’est déroulé avec une régularité et une qualité exemplaires. La floraison s’est bien passée dans des conditions parfaites. Bien que le mois de juillet ait été frais, les mois d’août et de septembre ont offert des conditions climatiques idéales, sèches et chaudes, favorables à l’accumulation de sucre dans les raisins, produisant ainsi des jus riches et complexes. Jusque-là, tout semblait bien se dérouler. Cependant, juste avant les vendanges, entre le 1er et le 5 octobre, des pluies abondantes ont submergé les vignes. Les grappes de raisin ont perdu de leur maturité, ont été diluées et les maladies ont fait leur apparition, entraînant des pertes de récolte. C’est vraiment dommage, car sans ces pluies, le millésime aurait pu être exceptionnel.
En ce qui concerne les vins blancs secs, l’année a été relativement bonne, produisant des blancs fruités d’intensité modérée, mais avec un potentiel de garde relativement limité. Cependant, contrairement à l’année 1980, cette fois-ci le millésime 1981 a été difficile pour les vins liquoreux de la région de Barsac et du Sauternais. Bien que l’été ait été chaud et propice à la pourriture noble, les pluies ont conduit à des vins maigres, avec moins de sucre et de longueur en bouche. Malgré tout, certaines appellations ont réussi à produire des vins intéressants. Les meilleurs vins de cette année avaient un potentiel de garde de 10 ans, voire 15 ans pour certains. Il convient de noter que les appellations de Pomerol, Saint-Julien et Pauillac ont été parmi les plus réussies de ce millésime.
Rouges rive gauche : très bon
Rouges rive droite : très bon
Blancs secs : grand
Blancs liquoreux : moyen
En Bourgogne
Le millésime difficile de 1981 a également eu un impact sur le Pinot Noir. Bien que le printemps ait semblé prometteur avec une floraison excellente, l’été a apporté des défis qui ont affecté le moral des viticulteurs. Le mois de juillet a été marqué par le froid, mais les fortes chaleurs en août et au début de septembre ont ravivé un certain espoir, avec des températures élevées et pas de pluie. Cependant, la suite a été plus difficile à gérer. Des pluies torrentielles accompagnées de grêle ont frappé le nord de la Côte de Nuits ainsi que la Côte Chalonnaise, perturbant la maturité finale des raisins et le déroulement des vendanges. En raison de ces conditions climatiques imprévisibles, les raisins étaient soit dilués, soit endommagés par la pourriture qui s’était développée. Par conséquent, le millésime 1981 ne sera pas mémorable pour les vins de Pinot Noir. Les vins blancs de Bourgogne, en revanche, ont mieux résisté à cette météo capricieuse et ont globalement réussi à atteindre une belle maturité. Bien que les rendements n’aient pas été très élevés lors des vendanges, les raisins ont été concentrés et structurés. Avec une richesse en acidité et en alcool, il a fallu attendre quelques années pour que ces vins se révèlent et s’apprécient pleinement. Le millésime 1981 ne laissera pas un souvenir impérissable, avec des périodes d’ouverture relativement courtes. Cependant, quelques exceptions ont confirmé la règle, notamment les vins de la Côte de Beaune, notamment certains domaines renommés de Meursault et Chassagne-Montrachet.
Rouges : bon
Blancs : très bon
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