Dans tout l’Hexagone

Le millésime 2014 pour les vins en France a été marqué par des conditions climatiques variées et parfois délicates, ce qui a abouti à des résultats contrastés dans différentes régions viticoles. Globalement, ce millésime est souvent considéré comme bon, mais il n’a pas atteint le niveau d’excellence de certains millésimes précédents.

En général, le printemps de 2014 a été relativement frais et humide, ce qui a entraîné un débourrement tardif et un début de floraison légèrement retardé. Cela a également contribué à une fructification moins homogène dans certaines régions. En Bourgogne, par exemple, les conditions météorologiques ont provoqué des coulures et des millerandages, ce qui a entraîné des rendements plus faibles.

L’été a été assez modéré, avec des températures globalement en dessous de la normale et des épisodes de pluie sporadiques. Cependant, les mois de juillet et d’août ont été relativement secs et chauds, permettant une maturation progressive des raisins. Malheureusement, septembre a été marqué par des précipitations plus fréquentes, ce qui a suscité des inquiétudes concernant la pourriture et a nécessité une sélection rigoureuse des raisins à la vendange.

À Bordeaux

Le millésime 2014 est souvent sous-estimé, bien qu’il ne puisse rivaliser avec les années exceptionnelles telles que 2005, 2009, 2010 ou 2015, il demeure un millésime de qualité. Certains Châteaux ont réussi à créer des vins prometteurs en exploitant judicieusement leurs assemblages. En effet, le millésime 2014 s’éloigne des normes classiques. Le printemps a été imprévisible, entraînant un décalage dans la floraison due à des températures plus fraîches. Le mois de juillet et une partie d’août ont suivi cette tendance avec des températures basses, impactant ainsi la maturité des raisins.

Toutefois, un été indien est venu rétablir l’équilibre. Des températures élevées et un ensoleillement généreux ont persisté de fin août jusqu’à novembre. Cette période inhabituelle a grandement bénéficié aux raisins Cabernet. Tant le Cabernet Sauvignon que le Cabernet Franc ont mûri progressivement, produisant des raisins harmonieusement équilibrés, alliant puissance aromatique et structure en bouche. En revanche, pour les domaines principalement composés de Merlot, des choix délicats de période de récolte ont été nécessaires, car ce cépage plus précoce atteint leur maturité plus rapidement.

Par la suite, des décisions judicieuses devront être prises lors de la vinification. Trouver un équilibre optimal entre le Merlot, riches en fruits et opulents, et le Cabernet, offrant une finesse exceptionnelle, constituera un défi majeur dans le processus d’élaboration des vins.

  • Rouges rive gauche : grand
  • Rouges rive droite : grand
  • Blancs secs : grand
  • Blancs liquoreux : grand

En Bourgogne

Le millésime 2014 en Bourgogne se révèle très prometteur malgré certaines surprises climatiques qui ont suscité des incertitudes chez les vignerons. Le début de l’année fut paisible, favorisant une floraison précoce, tandis qu’avril et juin étaient marqués par des températures douces et sèches. Toutefois, l’été a apporté des défis avec des mois de juillet et d’août frais et humides, déconcertant les vignes. Heureusement, un été indien à l’image de Bordeaux est intervenu avec des températures élevées et sèches, permettant aux raisins de rattraper leur retard.

Les vendanges en octobre ont révélé des Pinots Noirs avec un potentiel de maturité intéressant, qui s’est avéré équilibré et dépourvu de traits immatures. Les vins de la côte de Nuits se distinguent, puissants, mûrs et complexes, présentant un fort potentiel de garde. En particulier, le Musigny Grand Cru du Domaine Prieur 2014, alliant la puissance de la côte de Nuits à la finesse de Chambolle, est remarquable. En côte de Beaune, les vins sont plus élégants, les Pinots Noirs plus savoureux, bien que la région ait subi des orages qui ont affecté certaines parcelles.

Les vins blancs du millésime 2014 sont également réussis. Le climat chaud de septembre a permis des récoltes bien mûres et non diluées dans le Chablisien, tandis que l’été indien a bien favorisé le reste du vignoble. Le Chardonnay, précoce par rapport au Pinot Noir, a tendance à mûrir plus rapidement, incitant à la vigilance pour éviter une récolte trop tardive qui pourrait altérer la fraîcheur et l’équilibre. Des perles comme le Puligny 1er Cru les Combettes de Jacques Prieur 2014 offrent un équilibre entre richesse, fruits blancs et arômes de truffes, idéal avec des Saint-Jacques ou une poularde.

  • Rouges : Grand
  • Blancs : Grand, un peu meilleur que les rouges / très grand à Chablis
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