1964

Dans tout l’Hexagone

C’est un bon millésime, proche, en puissance et en matière du 59. Néanmoins, bien qu’il eût connu une popularité méritée dans sa jeunesse, ce millésime est maintenant comme le 62, pratiquement oublié. En Bourgogne la floraison fut parfaite, l’été extrêmement chaud et sec, malgré un peu de pluie en août. La récolte fut moins importante que prévu, mais les raisins, vendangés à partir du 18 septembre furent beaux et mûrs. Les conditions climatiques en Bordelais furent favorables, à l’exception de ces fortes pluies qui avaient coupé les vendanges en deux. Dans la plupart, les vendanges commencèrent à la fin du mois de septembre et la pluie se mit à tomber le 8 octobre. Production excellente, mais limitée, à Châteauneuf-du-Pape. Tannins et grande garde à L’Hermitage. Très bon millésime en Champagne mais au caractère entièrement différent du 61 et 62, aussi riche que 59 mais pas aussi gras.

À Bordeaux

Le millésime 1964 est un exemple illustratif de la complexité du travail du vigneron et de l’influence du climat sur la qualité du vin. Il présente deux facettes bien distinctes. D’un côté, sur la rive droite, notamment à Saint-Émilion et Pomerol, ainsi qu’à Graves, le millésime a donné naissance à des vins exceptionnels. De l’autre côté, sur la rive gauche, la majorité des vins manquaient de maturité et étaient trop légers.

Au départ, le millésime 1964 avait tout pour être remarquable, avec un printemps favorable au développement des grappes de raisin et une floraison réussie. Les mois de juillet, août et septembre se sont caractérisés par un temps sec et chaud. Cependant, les pluies torrentielles arrivées à partir du 8 octobre ont anéanti les espoirs des vignerons qui n’avaient pas encore récolté. Les raisins de merlot, étant plus mûrs, avaient déjà été récoltés et ont permis de produire des vins de grande qualité, presque aussi bons que ceux du millésime 1961.

Ces vins se distinguent par leur concentration, leur richesse, leur puissance, leur belle acidité et leur taux d’alcool élevé, promettant un bon potentiel de vieillissement. Sur la rive gauche, la pluie a compliqué les vendanges, entraînant des jus dilués et un manque d’acidité et d’équilibre pour la plupart des propriétés. Cependant, quelques-unes, comme Château Montrose à Saint-Estèphe et Latour à Pauillac, ont réussi à produire des vins exceptionnels malgré les conditions difficiles.

  • Rouges rive gauche : grand pour les Châteaux ayant récolté avant les pluies
  • Rouges rive droite : grand
  • Blancs secs : bon
  • Blancs liquoreux : moyen

En Bourgogne

Le millésime 1964 en Bourgogne est aux antipodes de l’année catastrophique qu’a connue la région en 1963. Il est particulièrement intéressant pour les amateurs de vin, car les conditions météorologiques presque parfaites ont permis de produire des vins qui reflètent fidèlement leur terroir d’origine. On peut facilement distinguer les appellations, que ce soit dans la souplesse d’un Pommard ou la structure d’un Gevrey-Chambertin.

En comparaison, la situation a été moins favorable dans la région bordelaise, où les fortes pluies ont perturbé les vendanges. En Bourgogne, dès le mois d’avril, le vignoble a bénéficié d’une météo idéale, semblant presque être une réparation pour les difficultés de l’année 1963. La vigne a bien progressé au début du printemps, avec une floraison réussie et une véraison normale. L’été a été chaud dans toute la Bourgogne, favorisant l’accumulation de sucre dans les raisins et leur maturation. Quelques légères pluies ont contribué positivement au développement des grappes. Ainsi, les raisins ont atteint leur maturité dans un équilibre parfait, assurant aux vignerons un millésime de qualité.

La Côte de Nuits et la Côte de Beaune ont bénéficié de vendanges parfaites. Cependant, à Chablis, les vendanges se sont déroulées sous un orage important, provoquant des dommages irréversibles aux raisins. Ces derniers se sont gorgés d’eau, perdant en sucre, en saveur et en acidité. Il est donc recommandé d’éviter les vins de Chablis du millésime 1964.

En revanche, pour les rouges de la Côte de Nuits, il est dit que ces vins, bien conservés, peuvent encore offrir une dégustation intéressante. Bien qu’ils ne soient plus dans leur jeunesse fougueuse, leur équilibre parfait et leur concentration initiale peuvent promettre une expérience de dégustation satisfaisante.

  • Rouges : grand
  • Blancs : très grand

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