2002

Le millésime a été marqué par des défis climatiques jusqu’à la période précédant les vendanges. Un mois de septembre exceptionnel a finalement sauvé la récolte.

Dès le début de mai, un temps froid et mauvais a perturbé la floraison, créant des risques de coulure pour tous les cépages. En juillet, les choses se sont améliorées, mais le mois d’août a été catastrophique avec une maturation lente et des problèmes de pourriture. Cependant, en septembre, un été indien s’est manifesté jusqu’à mi-octobre, stoppant la pourriture et accélérant la maturation. La récolte a été sauvée vers le 15 septembre.

Les vins dominés par le Cabernet Sauvignon de la rive gauche se sont avérés excellents, riches, puissants et équilibrés, avec des tanins exceptionnels. Ils sont destinés à un long vieillissement et à un raffinement exceptionnel. Les Merlots de la rive droite et les Cabernet-Franc ont eu des résultats moins impressionnants, sauf dans des régions spécifiques comme Pomerol et Saint-Emilion.

Malgré les défis climatiques, les grands vins blancs secs ont bénéficié d’un arôme accru et d’un potentiel de garde grâce aux faibles niveaux d’ensoleillement et de température. En ce qui concerne les liquoreux, ils manquent de concentration et de pureté aromatique, bien qu’ils puissent être comparés aux millésimes 1995 et 1996 qui sont actuellement de bonne qualité.

Malgré des doutes initiaux, le millésime 2002 a abouti à des vins d’excellente qualité, tant en rouge qu’en blanc. Hormis le Mâconnais et le Beaujolais, où des orages précoces ont compromis la maturité des raisins, le reste de la région a connu des résultats plus prometteurs. Un été sec et chaud en Côte d’Or a favorisé des raisins sains, tandis que l’Yonne a bénéficié de conditions climatiques idéales.

Les vins rouges, bien que soulevant quelques préoccupations initiales de moisi, ont révélé une belle maturité, une vigueur et une texture veloutée. Ils restent fermés et nécessiteront plusieurs années pour s’épanouir. Les vins blancs, quant à eux, se distinguent par leur incroyable richesse aromatique, leur onctuosité et leur concentration. Ils seront prêts à être dégustés plus tôt que les rouges. Dans l’ensemble, le millésime 2002 a été une réussite indiscutable.