1992

Dans tout l’Hexagone

Le millésime 1992 a été marqué par des conditions météorologiques variées en France, ce qui a influencé la qualité et le caractère des vins produits cette année-là. Globalement, le millésime a été considéré comme bon à très bon dans de nombreuses régions, bien que les conditions aient été quelque peu délicates dans certaines parties du pays.

En général, le cycle végétatif de la vigne a débuté de manière relativement normale au printemps, avec un débourrement et une floraison dans les temps. Cependant, des conditions météorologiques changeantes au cours de l’été ont pu poser des défis aux viticulteurs. Les mois de juin et juillet ont connu des périodes de pluie, qui ont suscité des inquiétudes quant au développement des maladies et à l’équilibre des raisins. Cependant, août a apporté un temps plus sec et chaud, contribuant à améliorer la situation et à favoriser la maturation des raisins.

Globalement, le millésime 1992 en France a donné naissance à des vins qui montrent une certaine variabilité en fonction des régions et des choix des viticulteurs. Bien que ce ne soit pas considéré comme un millésime exceptionnel, il a produit des vins agréables à boire, notamment en ce qui concerne les vins blancs qui ont souvent été bien équilibrés et rafraîchissants.

À Bordeaux

Le millésime 1992 a présenté aux viticulteurs une nouvelle série de défis au cours du cycle de la vigne. Les aléas climatiques ont joué leur rôle, montrant que parfois il y a trop de pluie et d’humidité, ce qui peut être tout aussi problématique que le manque de soleil ou de chaleur. La saison a débuté en avance avec un printemps humide et chaud, entraînant une floraison précoce. Cette anticipation a laissé présager un millésime hâtif et prometteur.

Cependant, la chaleur estivale accompagnée d’une certaine humidité a été perturbée par d’importantes pluies. Les raisins ont gonflé et des mesures ont été prises pour éclaircir la vigne, en limitant le nombre de grappes par pied, afin d’éviter une surproduction qui aurait conduit à des raisins dilués. Les vignobles qui ont adopté cette stratégie ont pu obtenir des jus de qualité satisfaisante malgré les difficultés.

La période de septembre et octobre n’a pas été favorable pour les vignobles, avec des pluies persistantes et un manque de soleil crucial pour la maturation des raisins. Néanmoins, les Châteaux qui ont réussi à vendanger leurs raisins de Sauvignon et Sémillon plus tôt ont pu obtenir des millésimes blancs de grande qualité.

Globalement, le millésime 1992 n’a pas été un désastre, mais il a démontré la capacité des viticulteurs à s’adapter et à innover pour préserver la qualité. L’éclaircissement de la vigne durant le mois d’août a été un geste crucial pour améliorer la concentration des raisins.

Parmi les appellations, Pomerol s’est distinguée en 1992 grâce à l’innovation des propriétés de la famille Moueix, qui ont utilisé des bâches en plastique pour protéger les vignes de la pluie. Cette initiative, associée à un travail minutieux dans les vignes et des vendanges manuelles sélectives, a abouti à la production de vins de grande qualité malgré les défis météorologiques.

  • Rouges rive gauche : moyen
  • Rouges rive droite : moyen
  • Blancs secs : moyen
  • Blancs liquoreux : faible

En Bourgogne

La Bourgogne se distingue comme la région privilégiée du vignoble français, avec une qualité exceptionnelle tant pour les vins blancs que pour les vins rouges. La progression de la vigne s’est déroulée de manière impeccable pour les rouges, avec une floraison opportune et respectant les délais. L’été, bien chaud malgré quelques pluies, a engendré une récolte abondante. La décision judicieuse des viticulteurs de favoriser la qualité en récoltant des raisins bien mûrs plutôt que de chercher la quantité s’est avérée payante.

Les rouges affichent une présence tannique remarquable, apportant puissance et arômes intenses. Cependant, l’élevage peut poser un défi pour les vignerons, car certains vins, bien que puissants, manquent d’acidité pour bien supporter le passage en barrique. L’année 1992 recommande de privilégier les vins rouges et blancs de Beaune, avec des appellations telles que Pommard et Volnay pour les rouges, offrant une belle matière et une texture harmonieuse pour accompagner des arômes veloutés et gras de fruits rouges.

Les vins blancs suivent la même trajectoire. Les blancs de Meursault, les Corton-Charlemagne et les Puligny-Montrachet sont d’une grande beauté. Les Chardonnay ont bénéficié d’un été très favorable, et des vendanges relativement précoces ont évité les pluies. Certains vins plus opulents d’entre eux peuvent bien supporter l’élevage en barrique. Quelques bouteilles du Domaine Chavy-Chouet sont disponibles, notamment des appellations Meursault Les Narvaux et Puligny-Montrachet Les Levrons. Bien que les vins aient légèrement perdu en acidité avec le temps, leur texture grasse et ronde se marie aux arômes de truffes blanches, caractéristiques des grands blancs de Bourgogne.

  • Rouges : très bon
  • Blancs : très bon

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