1980

Dans tout l’Hexagone 

La splendide décennie des années 1980 commença plutôt mal, comme celle des années 60. A Bordeaux le printemps fut froid, la floraison lente et irrégulière. L’été fut froid et humide aussi, avec un mois d’août chaud. Septembre et octobre furent froid et humide, mais le temps s’améliora pour donner des vendanges très tardives. En Bourgogne ce millésime donna des vins ayant une qualité inégale. Un printemps défavorable et un mois de juin froid et pluvieux. Août et septembre eurent des températures au-dessus de la moyenne. Il plut juste avant les vendanges. En Vallée du Rhône, on enregistre la plus volumineuse récolte de tous les temps.

À Bordeaux

Le millésime 1980 a présenté deux facettes distinctes dans le vignoble bordelais en raison de conditions météorologiques peu favorables. Pour les vins rouges, ce fût une année difficile. L’été 1980 a été marqué par la fraîcheur et l’humidité. La floraison a également été perturbée par des pluies en juin. Heureusement, les traitements ont permis de limiter les coulures et de protéger les raisins de la pourriture. Cela a donné aux vignerons le temps d’attendre une amélioration du temps. Les éclaircies fin septembre ont offert une lueur d’espoir aux viticulteurs, leur permettant de limiter les pertes pour certains. Cependant, la pluie est réapparue après une première quinzaine d’octobre ensoleillée, affectant les derniers vendanges encore en cours. Comme souvent lors de millésimes difficiles et pluvieux, les vignobles avec un bon drainage ont mieux résisté. Leurs vins seront plus riches et aromatiques, tandis que les vignobles plus lourds manqueront de consistance. Le deuxième aspect de ce millésime concerne les vins blancs. Les raisins ont mûri tardivement et certains domaines ont pu vendanger jusqu’à fin novembre dans les régions de Sauternes et Barsac. Cela a permis de produire des vins de grande qualité, riches, mûrs et intenses. Étant donné que les vins de 1980 ne jouissent pas d’une grande réputation, les blancs de Sauternes et Barsac offrent encore un excellent rapport qualité-prix.

Rouges rive gauche : convenable
Rouges rive droite : convenable
Blancs secs : très bon
Blancs liquoreux : grand

En Bourgogne

Les vins de Bourgogne de 1980 n’ont pas été épargnés par les conditions météorologiques difficiles. Le cycle de la vigne a été retardé, avec une feuillaison et une floraison tardives et inégales. Le mois de juin a été marqué par le froid et la pluie, tandis que les mois d’août et septembre ont été plus chauds que la moyenne. Des pluies avant ou pendant les vendanges ont favorisé la pourriture, entraînant un tri sévère et des rendements faibles pour certains vignerons. Les vins rouges de la Côte-de-Nuits ont mieux résisté que ceux de la Côte-de-Beaune. Bien que meilleurs que leur réputation ne le suggère, les vins rouges restent légers, fruités et relativement souples. Le millésime 1980 a tout de même donné un vin d’exception, La Tâche de la Romanée Conti, qui a brillé. Les vins blancs du millésime 1980 sont conformes à un millésime moyen. Les mois de juin et juillet froids et humides ont prolongé la floraison, affectant le développement des baies. Août et septembre ont apporté du soleil, surtout à Chablis où les vins blancs s’en sont mieux sortis grâce à l’acidité et à la fraîcheur. En général, ces blancs doivent être bus relativement rapidement pour éviter un déséquilibre entre matière et acidité en bouche.

Rouges : moyen
Blancs : convenable

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