1965

Dans tout l’Hexagone

Ce millésime fut un véritable désastre, candidat avec le 63 au titre de plus mauvais millésime de la décennie. Les vignerons et les vinificateurs n’y sont pour rien : les conditions climatiques furent catastrophiques, les températures et le nombre d’heures d’ensoleillement n’ayant, depuis 1910, jamais été aussi bas. En Bourgogne il y eut, le 8 septembre, une tempête comme on en avait rarement vu. En une nuit, les vignobles durent inondés et à cause du mauvais temps du début de l’été, les vendanges furent retardées d’un mois et commencent le 12 octobre. En Bordelais l’été fut traversé de pluies diluviennes. Septembre à la fois pluvieux et humide, engendra de la pourriture, mais s’améliora un peu sur la fin. Petite récolte, de raisins inégalement mûrs.

À Bordeaux

Le millésime 1965 est souvent considérée comme l’un des pires de l’après-guerre en ce qui concerne la production de vin. Les pluies quasi-constantes ont été le principal facteur contribuant à cette médiocrité. Cette année-là a été marquée par la pourriture généralisée des raisins, ce qui a donné naissance à des vins dilués et extrêmement difficiles à vinifier. Bien que la qualité soit relativement meilleure que le millésime 1963, aucun vin de cette année n’est aujourd’hui considéré comme bon à déguster. C’est ainsi que l’année 1965 s’est inscrite aux côtés de 1963 et 1968 comme l’un des pires millésimes, confirmant l’adage “étés pluvieux et années tristes” selon Anthony Barton.

  • Rouges rive gauche : mauvais
  • Rouges rive droite : mauvais
  • Blancs secs : moyen
  • Blancs liquoreux : mauvais

En Bourgogne

Le millésime 1965 en Bourgogne a également été une année difficile en matière de vinification et de dégustation. Les conditions météorologiques ont été peu clémentes, avec des précipitations quasi-quotidiennes en juin, juillet et août. Les vendanges ont dû être repoussées jusqu’à la mi-octobre, mais le climat n’a jamais été suffisamment chaud pour permettre une maturation adéquate des raisins. Certains vignerons ont eu recours à la chaptalisation (ajout de sucre pour améliorer la concentration et le taux d’alcool du vin), mais cela n’a pas été suffisant pour produire des vins de qualité. En général, les vins de ce millésime sont décrits comme maigres, pâles et manquant de richesse et de profondeur.

  • Rouges : faible
  • Blancs : faible
Voir :