1957

Dans tout l’Hexagone

1957 est un millésime un peu étrange : excellente en Vallée du Rhône. En Bourgogne les vins de ce millésime sont bons, exaltés et soutenus par une assez forte acidité. En Bordelais les conditions climatiques furent de plus étranges. Août battit des records de froid, en Bordelais la récolte fut petite, de raisins pas assez mûrs, tandis qu’en Bourgogne la récolte fut relativement abondante.

À Bordeaux

Ce millésime s’en sort convenablement, malgré les conditions climatiques difficiles auxquelles il a été confronté. La récolte a été limitée en raison d’un été froid et pluvieux, ce qui a entraîné des vins dotés d’un taux d’acidité excessivement élevé, les rendant fermes, austères et aptes à un long vieillissement. Il convient de noter les réussites notables de Cos d’Estournel et de Haut-Brion, qui ont produit des vins harmonieux et admirablement équilibrés. Dans la région de Sauternes, la récolte a été considérablement réduite en raison des gelées printanières. Cependant, les vins qui en sont issus se distinguent par leur amplitude et leur élégance.

  • Rouges rive gauche : petit
  • Rouges rive droite : petit
  • Blancs secs : petit
  • Blancs liquoreux : très bon

En Bourgogne

Le gel de printemps occasionna des pertes pouvant aller jusqu’au tiers de la récolte. Le temps frais et pluvieux favorisa un passage lent de la fleur, qui se termina vers le 5 juillet 1957 . Les vendanges débutèrent le 5 octobre. Henri Jayer se rappelle à propos du millésime : « La quantité, comme la qualité, étaient bien moyennes. Les acidités des vins furent élevées, certes, mais avec peu de matière. Maigres et sans grande texture, ces vins ne retinrent pas l’attention bien longtemps. »

  • Rouges : moyen
  • Blancs : moyen, meilleur en blanc
Voir :