2013

Dans tout l’Hexagone

Le millésime 2013 pour les vins en France a été marqué par des conditions météorologiques variables et complexes, ce qui a abouti à une année délicate pour de nombreux vignobles. Globalement, il n’a pas atteint les sommets de certains millésimes exceptionnels, mais il a produit des vins intéressants dans certaines régions.

Le début de l’année a été caractérisé par un printemps froid et humide, retardant le début du cycle végétatif de la vigne. Cette période difficile a eu un impact sur la floraison et la nouaison, réduisant potentiellement le rendement des raisins. L’été qui a suivi a été mitigé, avec des périodes de pluie et des températures relativement fraîches, ce qui a engendré des défis pour la maturation des raisins.

À Bordeaux

L’année 2013 ne sera pas mémorable en tant que grand millésime pour les vins français, mais il ne faut pas le négliger, car il pourrait révéler des surprises avec le temps. Malgré ses difficultés, cette année a apporté son lot de défis, notamment sur le plan météorologique. Le printemps a été particulièrement difficile, marqué par des précipitations abondantes sur une grande partie du vignoble, ce qui a retardé la floraison et entraîné une faible et inégale nouaison.

Le manque d’ensoleillement durant cette période a conduit à la formation de petites baies, générant ainsi moins de jus. L’apparition de maladies a également impacté les cabernets sur la rive gauche et les merlots sur la rive droite. Bien que certaines régions aient bénéficié d’un été chaud et sec, permettant une maturité satisfaisante des raisins, la diversité de qualité d’une parcelle à l’autre a demandé une vigilance accrue lors du tri pour atteindre la meilleure maturité possible.

En Entre-deux-Mers, les souvenirs de l’été 2013 restent marqués par de violents orages début août, causant la perte d’environ 45% des raisins. Malgré ces défis, les vignerons ont travaillé dur pour obtenir des jus équilibrés. Les meilleures parcelles de la rive gauche ont réussi à produire des cabernets mûrs, offrant ainsi des vins puissants. De leur côté, les vignerons de la rive droite ont dû gérer les coulures des merlots pour élaborer des vins de qualité.

Parmi les réussites de ce millésime 2013, l’appellation Pessac-Léognan et Graves, en particulier pour les blancs, s’est distinguée. Leurs vins sont plus riches et opulents que leurs homologues. Les vins liquoreux, tels que les Sauternes, Loupiac et Barsac, ont également réussi à obtenir un botrytis homogène et de qualité malgré les défis de l’année.

  • Rouges rive gauche : bon
  • Rouges rive droite : bon
  • Blancs secs : bon / grand à Pessac-Léognan et dans les Graves
  • Blancs liquoreux : très bon

En Bourgogne

Les vignerons de Bourgogne ne sont pas épargnés par les caprices de la météo, une situation qui se répète pour la deuxième année consécutive en 2013.

Le millésime 2013 s’avère extrêmement complexe à gérer en Bourgogne, tant dans les vignes que lors des vinifications. Le Chablisien a plutôt bien résisté en évitant le gel et la grêle, mais les premières dégustations n’ont pas été concluantes.

Le printemps a été froid et humide, retardant la floraison jusqu’à trois semaines dans certaines parcelles. L’été n’a pas été plus clément, avec des périodes de pluie et de chaleur qui ont favorisé l’humidité dans les vignes. C’est à ce stade que les problèmes se sont intensifiés pour les vignerons. L’humidité a encouragé la propagation de maladies, notamment le botrytis (pourriture de la vigne). Le botrytis s’est développé tandis que les raisins avaient du mal à mûrir en raison du manque de soleil. La sélection dans les vignes a été rigoureuse, et les vendanges en octobre ont enregistré d’importantes pertes. Si vous souhaitez découvrir un vin de Chablis 2013, nous disposons encore de quelques bouteilles d’un des meilleurs producteurs de l’appellation, le domaine Dauvissat.

Les vignerons de la Côte de Beaune ont dû faire face à des conditions encore plus difficiles. La région a subi des problèmes météorologiques similaires à Chablis, avec un printemps tardif, une floraison complexe et très inégale selon les appellations. Les épisodes marquants de l’année 2013 ont été le gel et la grêle, qui ont frappé durement une grande partie de la région. Des appellations comme Pommard, Volnay et Meursault ont enregistré des pertes allant jusqu’à 70% de leur production en juillet. En septembre, des pluies et de la chaleur ont favorisé l’apparition du botrytis sur certaines parcelles, ajoutant encore aux difficultés. Entre une mauvaise floraison, la grêle et le botrytis, certaines parcelles mal placées ont subi des pertes pouvant atteindre -90%. Toutefois, la bonne nouvelle est que les raisins ayant survécu à ces épreuves présentent une qualité exceptionnelle. Pour les amateurs de Pinot Noir fin et délicat, il nous reste quelques bouteilles du Volnay 1er Cru Clos de la Bousse d’Or, qui offre des notes d’humus et de sous-bois.

En ce qui concerne la Côte de Nuits, le millésime 2013 s’en sort relativement bien. Malgré des difficultés lors de la floraison et de la maturation des raisins, les vignerons de cette région rencontrent moins de problèmes que leurs homologues du sud. Cette fois-ci, nous avons la chance de disposer de bouteilles du domaine Jacques Prieur, notamment son Clos de Vougeot 2013, une pure merveille alliant puissance du Pinot Noir, tanins soyeux et longueur en bouche.

  • Rouges : Grand
  • Blancs : Très bon

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