1985

Dans tout l’Hexagone

Année exceptionnelle en Vallée du Rhône, gel en janvier et février, fraîcheur en mars et avril. Floraison tardive. Un été superbe, pas de pluie dans le sud jusqu’après les vendanges. Considéré en Bourgogne comme l’un des meilleurs millésimes de la décennie. Deux coups de froid en janvier et févier. La floraison fut retardée, ce qui permit d’éviter le risque de gels tardifs. Rien à signaler en juin et juillet. A partir du 1er septembre, le soleil arriva et permit aux raisins de rattraper leur retard, pour donner une récolte saine et mûre. En Bordelais, l’hiver et le printemps furent froids, secs et humides. Cependant, au moment crucial de la floraison, le temps fut beau, le mois de juillet chaud avec de la pluie, août plus frais, sec et assez terne et septembre battit des records de sécheresse. La récolte commença, pour certains, dès le 22 septembre mais ceux qui attendirent en furent récompensés par d’excellentes conditions climatiques qui durèrent tout le mois d’octobre. En Champagne ce fut un millésime extrêmement réussi, vins de grande classe. Les vendanges commencèrent le 30 septembre.

À Bordeaux

Le millésime 1985 est remarquable, offrant une belle histoire à raconter. Globalement excellent, il peut être absolument splendide pour les vignerons ayant pris les meilleures décisions lors des vendanges. Bien que le printemps ait été marqué par la pluie et l’humidité, cela n’a pas nui au cycle végétatif de la vigne. Pas de gel ni de grêle à signaler, ce qui est un soulagement après les récoltes faibles des années précédentes. Juillet est légèrement plus chaud, avec quelques pluies, mais rien de préoccupant. Août est frais mais sec. Le mois de septembre se révèle exceptionnellement chaud, dépassant même les records de 1961 et 1982. Les vendanges commencent fin septembre pour les raisins précoces, en l’occurrence les Merlots, et se terminent début octobre pour les Cabernets. Au moment de la vendange de ces derniers, des décisions cruciales doivent être prises. Les premiers Cabernets récoltés manquent de maturité en termes d’alcool, mais les vignerons courageux attendent quelques jours de plus pour profiter du soleil. Ceux qui ont été plus prudents les ont récoltés moins mûrs, de peur des pluies potentielles.

En général, le millésime 1985 se montre charmant, fruité et doté d’une bouche plutôt généreuse. Les vins peuvent être bus jeunes, mettant en avant leur fruité et leur fraîcheur, mais ils peuvent aussi vieillir encore quelques années. Actuellement, les vins de Bordeaux de 1985 sont prêts à être dégustés. En ce qui concerne les vins blancs, les secs sont agréables en jeunesse, mais manquent d’acidité pour une longue garde. Les vins sucrés souffrent de l’absence de pourriture noble en raison de l’été sec.

Rouges rive gauche : excellent
Rouges rive droite : excellent
Blancs secs : très bon
Blancs liquoreux : grand

En Bourgogne

Ici aussi, les vignerons peuvent souffler de soulagement car le millésime 1985 leur apporte de quoi être satisfaits. Les prévisions étaient positives avant même les vendanges, avec des critiques évoquant un grand millésime, voire le millésime du siècle. Certes, le millésime 1985 s’avère être excellent en Bourgogne, mais il n’atteint pas le statut de millésime du siècle. Cependant, c’est un millésime de haute qualité. Tout d’abord, il échappe aux dégâts de la grêle et du gel, ce qui est un avantage majeur pour les rendements et la santé des vignes. Le printemps se déroule sans encombre, avec des conditions ensoleillées et quelques pluies, mais rien de décourageant. L’été est magnifique, permettant aux Pinot Noir de mûrir sereinement. Les raisins récoltés sont parfaits, avec une peau peu stressée, une coloration profonde et des tannins modérés mais élégants. En dégustation, les Pinot Noir sont riches, généreux et fins, équilibrés en acidité et offrant des tanins soyeux.

Rouges : très grand
Blancs : très grand

2 résultats affichés

Trier :
Voir :