2004

Dans tout l’Hexagone

Le millésime 2004 en France a été caractérisé par des conditions climatiques variables d’une région à l’autre, ce qui a abouti à des résultats contrastés pour les vins produits cette année-là. Globalement, 2004 a été considéré comme un millésime solide mais sans atteindre le niveau d’excellence des années précédentes.

En général, les régions viticoles ont connu un printemps frais et humide, ce qui a retardé le débourrement et la floraison des vignes. Cependant, l’été a été relativement chaud et sec dans certaines régions, contribuant à une maturation optimale des raisins. Les conditions climatiques délicates en début d’année ont entraîné des rendements variables et ont eu un impact sur la qualité des raisins dans certaines régions.

À Bordeaux

Bien que négligé par les critiques lors de sa sortie en primeur, le millésime 2004 a acquis une qualité notable pour les grands vins rouges. Le mois de juin, sec et ensoleillé, a favorisé une floraison rapide avec une synchronisation minimale entre les cépages. La météo relativement clémente s’est maintenue en juillet, mais s’est détériorée à partir du 15 août avec une insolation insuffisante et des pluies excessives. Les craintes d’un millésime tardif et abondant ont préoccupé l’industrie, cependant, à l’instar de 2002, une première moitié de septembre exceptionnelle a engendré un revirement spectaculaire de la situation. Le résultat est que la grandeur de 2004 réside principalement dans la remarquable cohérence de sa qualité. Aucune rive ne domine l’autre ; tous les cépages sont réussis, même le Petit-Verdot, exceptionnel, a été introduit jusqu’à 10% dans certains Grands Vins. Conçus pour le vieillissement, les vins de 2004 offrent des arômes savoureux de fruits rouges, un boisé subtil, une structure charnue, des tannins veloutés et une concentration remarquable. Bien que les vins liquoreux aient bénéficié de conditions propices à la surmaturation, ils ne rivalisent pas avec l’incroyable millésime 2003 précédent. Enfin, le succès des grands vins blancs secs est davantage le fruit du travail méticuleux de certains producteurs que du mois de septembre exceptionnel.
  • Rouges rive gauche : très bon
  • Rouges rive droite : très bon
  • Blancs secs : très bon
  • Blancs liquoreux : bon

En Bourgogne

Après un printemps magnifique, l’été a été caractérisé par des conditions climatiques instables, incluant des orages de grêle locaux, un ensoleillement limité et une fraîcheur en août. Ces facteurs ont suscité des inquiétudes quant à la qualité du millésime. Cependant, un mois de septembre clément, avec des vents chauds et secs, a accéléré la maturation des raisins, préservant leur état sanitaire. Malgré cela, une sélection minutieuse a été nécessaire pendant la vendange pour ne retenir que les meilleurs fruits.

Comparé au millésime 2003 caractérisé par des rendements très bas, la récolte de 2004 a été plus abondante, surpassant la moyenne d’environ 10%. Les vins rouges se distinguent par leur élégance et leur finesse, déployant des arômes acidulés de petits fruits rouges et une structure tannique délicate. Ils sont prêts à être appréciés relativement tôt, probablement avant les vins de 2002. Les vins blancs, quant à eux, se montrent expansifs et sophistiqués, avec une pureté aromatique remarquable de fleurs blanches, une fraîcheur notable et un équilibre harmonieux entre douceur et acidité.

  • Rouges : très bon
  • Blancs : grand

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