1960

Dans tout l’Hexagone

Une fois de plus, la décennie s’ouvrit sur un millésime « banni ». Comparable en gros à ’58, quoique moins séduisant. L’année commença pourtant assez bien, avec une floraison satisfaisante. Juin fut chaud et sec, juillet et août, en revanche, plutôt frais et pluvieux. Septembre fut très pluvieux en Bourgogne, la pourriture se développa et obligea certains vignerons à vendanger prématurément. La récolte fut abondante, mais les raisins n’étaient pas mûrs. En Bordelais les vendanges débutèrent, tardivement, à la mi-octobre.

À Bordeaux

Le millésime 1960 de Bordeaux ne fait pas partie des millésimes mémorables pour les amateurs de vin. Il se situe entre deux années exceptionnelles, à savoir 1959 et 1961.

La saison a commencé de manière prometteuse dans la région, avec des mois d’avril à juin correspondant aux normes bordelaises. Cependant, à partir de juillet, les choses ont pris un mauvais tournant. Ce mois a été marqué par des conditions humides et froides, ce qui a considérablement ralenti la maturation du raisin. Les mois d’août et de septembre ont également été marqués par des pluies abondantes, ce qui a eu des conséquences néfastes sur le vignoble. Après le retard pris en juillet, les pluies de cette ampleur ont eu pour résultat des raisins produisant des jus de faible qualité, dilués par l’excès d’eau.

Même si certaines propriétés ont effectué une sélection rigoureuse lors des vendanges, les jus sont restés peu concentrés en général. On dit que les vins les plus concentrés du millésime 1960 se trouvent sur la rive gauche de Bordeaux, en particulier dans les régions de Pauillac et des Graves.

  • Rouges rive gauche : mauvais
  • Rouges rive droite : mauvais
  • Blancs secs : mauvais
  • Blancs liquoreux : mauvais

En Bourgogne

Après 1959, le contraste est grand ! 1960 est pluvieux pendant tout le cycle végétatif de la vigne. Les gels de printemps frappèrent particulièrement Chablis. « Les premières fleurs apparurent cependant à Vosne-Romanée vers le 28 mai. J’ai noté une fin de fleur le 22 juin. 0n ne pouvait donc pas espérer une maturation homogène des grumes. Le temps fut orageux et pluvieux du 22 août au 9 septembre. On eut quatre jours de beau temps du 9 au 12 septembre, qui laissa place de nouveau à un temps couvert et pluvieux. » notait Henri Jayer dans son carnet. La récolte abondante, de qualité médiocre, donna des vins maigres, sans fruit. Seuls les grands crus donneront quelques vins intéressants.

  • Rouges : petit
  • Blancs : petit
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