1928

Dans tout l’Hexagone

1928 et 1929 constituent l’un des plus célèbres tandems de l’histoire du vin. Ce furent des années chaudes et sèches : les étés, notamment, furent caniculaires et les vins charpentés, pleins, riches et séveux.

À Bordeaux

Un été marqué par une chaleur intense et un ensoleillement jusqu’aux vendanges a donné naissance à un millésime exceptionnel, d’une qualité classique. Les vins rouges se distinguent par leur concentration et leur générosité remarquables. Globalement, ces vins se révèlent robustes, dotés d’une charpente solide et d’une concentration intense, bien que leur caractère puisse être plus austère et strict que celui des vins de 1929. Cependant, le vieillissement a souvent contribué à atténuer cette différence. Il convient de souligner l’élégance et la plénitude des vins produits par Léoville Las Cases, Palmer et Haut-Bailly. Les fermentations prolongées et la richesse des moûts ont également donné naissance à d’excellents Sauternes, très riches en texture et d’une grande complexité.

  • Rouges rive gauche : excellent
  • Rouges rive droite : excellent
  • Blancs secs : très grand
  • Blancs liquoreux : très grand

En Bourgogne

Le cycle végétatif  en 1929 a magnifiquement commencé, cependant, le gel de mai détruit une grande partie du potentiel de récolte à Chablis et la grêle tombe en Côte de Nuits. La Côte de Beaune n’ayant pas subi ces conditions difficiles, les vins sont très réussis. L’été fut splendide, les vendanges eurent lieu en octobre et donnèrent des vins tendres et colorés avec une belle longueur en bouche. Les vins blancs se rapprochent de l’exceptionnel, particulièrement à Meursault, Puligny-Montrachet et Chassagne-Montrachet : on y décèle aujourd’hui des notes aromatiques de fruits confits et d’épices comme le curry.

  • Rouges : grand
  • Blancs : grand, surtout en blanc
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