1959

Dans tout l’Hexagone

1959 est le premier millésime (mais pas le dernier) que l’on qualifia de « millésime du siècle ». La floraison fut parfaite partout le pays, portant la promesse d’une récolte précoce et abondante. Après un temps exceptionnellement agréable et ensoleillé en février et en mars, mitigé en avril et un peu meilleur en mai, juin fut beau et juillet presque trop chaud. Juillet et août furent secs et concentrèrent les raisins, mais il plut suffisamment pour les gonfler à temps pour les vendanges, qui commencèrent le 14 septembre en Bourgogne sous un beau soleil et le 23 septembre en Bordelais dans de bonnes conditions. L’Alsace n’a as fait exception à la règle, là aussi les vins furent beaux.

À Bordeaux

Ce millésime exceptionnel a suscité de vives critiques lors de sa diffusion en raison de son faible taux d’acidité. Cependant, il a produit des vins corsés, luxuriants et d’une longévité exceptionnelle. Après un été chaud et sec, les raisins ont été récoltés à parfaite maturité, donnant naissance à des vins voluptueux. Les Saint-Julien et les Pauillac se distinguent par leur élégance et leur plénitude éblouissantes. Le Lafite-Rothschild est réputé pour son bouquet majestueux. A Sauternes, bien que la récolte ait été minuscule, elle a contribué à la création de vins excellents, riches et extrêmement concentrés. Ces vins somptueux se démarquent par l’intensité de leurs arômes et brillent par leur splendeur.

 

  • Rouges rive gauche : exceptionnel
  • Rouges rive droite : exceptionnel
  • Blancs secs : exceptionnel
  • Blancs liquoreux : exceptionnel

En Bourgogne

On rentre ici dans le millésime d’exception ! 1959 détient le record de l’année la plus ensoleillée de l’après-guerre avec 2531 heures à Dijon ! La floraison fut précoce et passa rapidement dans d’excellentes conditions. Il y eut peu de millerandage dans les vieilles vignes. L’été fut sec et chaud. Les grumes purent murir harmonieusement grâce aux petites pluies de septembre. La vendange, commencée le 14 septembre, fut abondante et la qualité au rendez-vous, les maturités physiologiques étant presque parfaites ! « Les grandes cuvées sont encore excellentes aujourd’hui avec des robes denses et brillantes. » notait Henri Jayer.

  • Rouges : exceptionnel
  • Blancs : exceptionnel
Voir :