1970

Dans tout l’Hexagone

Ce fut une année décisive pour le Bordelais. Après les hauts et les bas des années 60, 1970 présentait un front large et intrépide, comme pour annoncer une renaissance. Ce fut l’une de ces années rares où les principaux cépages (Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Merlot et Petit Verdot) se trouvèrent à maturité en même temps. Les Champagnes ont été parfaitement réussis. En Bourgogne le printemps fut médiocre, mais le temps se remit au beau pour la floraison, en juin, promettant une récolte importante. Juillet fut ensoleillé et août doux, à l’exception d’une brève période de froid. La chaleur s’installa en septembre, et persista pendant les vendanges. Excellente année en Vallée du Rhône.

À Bordeaux

Le millésime 1970 est mémorable pour les amateurs de vin, classé parmi les grands millésimes de l’après-guerre, aux côtés de 1961 et 1982.

Les conditions climatiques étaient idéales avec des mois de mai et juin ensoleillés, favorisant une floraison uniforme dans tout le vignoble. L’été a également été prolifique, avec un ensoleillement généreux en juillet et août, accompagné de précipitations bénéfiques à la vigne.

Septembre et octobre ont également apporté leur contribution avec des températures chaudes, créant un environnement parfait pour la maturation des raisins. La pluviométrie pendant ce millésime était en deçà de la moyenne, mais suffisante pour le développement des raisins. Aucun dommage dû au gel ou aux averses n’a été à déplorer, assurant à la fois la quantité et la qualité des vendanges.

Le célèbre Petrus de Pomerol s’est particulièrement distingué lors de ce millésime 1970, obtenant une note exceptionnelle de 99/100 de la part de Parker. Du côté de la rive gauche, Pauillac a brillé avec des vins puissants, tanniques et harmonieux, notamment le Château Latour noté à 91/100.

Pour les amateurs de finesse, le Château Léoville Las Cases de Saint-Julien, alliant richesse aromatique de Pauillac et finesse de Margaux, est une option délicate.

Pour ceux qui souhaitent découvrir un Bordeaux de 1970 à un prix abordable, le Saint-Emilion Grand Cru Classé Larcis Ducasse est disponible, bien que le vin, après plus de 50 ans en bouteille, soit évolué et délicat.

Les vins sucrés ne sont pas en reste, avec une agréable dégustation, une belle concentration et une capacité de vieillissement exceptionnelle. Le Château Rieussec 1970 est un exemple, avec sa couleur ambrée dorée, une texture gourmande et des notes mielleuses de figue confite.

  • Rouges rive gauche : très grand
  • Rouges rive droite : très grand
  • Blancs secs : grand
  • Blancs liquoreux : très grand

En Bourgogne

Le millésime 1970 a été caractérisé par l’abondance de la récolte, avec des conditions climatiques idéales. Les mois de mai et juin ont été marqués par de fortes chaleurs, favorisant une floraison exceptionnelle. En juillet, la chaleur s’est installée progressivement, tandis qu’août était légèrement plus frais, évitant ainsi un stress excessif à la vigne. Les mois de septembre et octobre ont apporté des températures élevées et un ensoleillement quasi-constant.

Au final, le millésime 1970 a été très prolifique, rivalisant même avec l’année 1950 en termes de quantité de raisins produits. Bien que la qualité des raisins était au rendez-vous, les vins produits à l’époque ne sont plus buvables de nos jours. Ils souffrent d’un déséquilibre et d’un manque de concentration perceptibles lors de la dégustation.

Les vins blancs du millésime 1970 ont connu une situation similaire. Malgré la réussite de quelques-uns, la plupart, en particulier à Chablis, pâtissent d’un manque d’acidité, élément essentiel pour apporter densité et longueur en bouche.

  • Rouges : très bon
  • Blancs : très bon

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